L’histoire de Terry
Chronologie
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Chronologie de Terry Fox
12 avril 1980
« C’est aujourd’hui que tout commence… »
Terry commence la journée en se rendant avec Doug à la plage Outer Cove pour remplir deux bouteilles d’eau salée de l’océan Atlantique. Il a décidé d’en garder une en souvenir et de vider l’autre dans l’océan Pacifique quand il arrivera à la maison. Mais la mer agitée emporte une des bouteilles au large.
À 15 h, Terry rencontre la mairesse Dorothy Wyatt et, après une brève cérémonie, entame son Marathon de l’espoir par une course de 19,3 km (12 milles). « J’étais escorté par une voiture de police à la sortie de la ville, et beaucoup de gens me suivaient en voiture. La mairesse a fait quelques pas de course avec moi. Le long du parcours, tout le monde klaxonnait et me saluait de la main. »
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21 avril 1980
« C’était une journée fantastique à Gambo. Les gens sont venus, faisaient la queue et me donnaient dix, vingt dollars. C’est alors que j’ai réalisé que ma course avait un potentiel illimité. »
Chronologie de Terry Fox
26 avril 1980
« Aujourd’hui, nous nous sommes levés à 4 h. Nous voulions parcourir 14 milles tout de suite parce qu’il allait y avoir une réception à South Brook Junction. Je me sentais plutôt bien et j’ai couru sans difficulté sur une distance de 2,75 milles, puis, brusquement, je me suis mis à voir huit images de tout ce qui m’entourait. J’avais le vertige et la tête qui tournait, mais j’ai réussi à me rendre à la camionnette. C’était une expérience effrayante. Est-ce que c’était déjà la fin? Est-ce que tout prenait fin maintenant? Est-ce que j’allais laisser tomber tout le monde? Je me suis alors dit qu’il était trop tard pour abandonner. Que j’allais continuer, peu importe ce qui arriverait. Si je mourais, je mourrais heureux, puisque je faisais ce que je voulais faire. »
Chronologie de Terry Fox
30 avril 1980
« Aujourd’hui, nous nous sommes levés à 4 h 30. Je suis sorti et j’ai couru mes 11 premiers milles assez facilement. Après notre traversée de Pasadena, CBC nous a rejoints pour faire une entrevue. Un gars de la station de radio de Corner Brook, CFCB, est aussi venu nous voir. Il était très sympathique. Plus tard dans la journée, lui et quelques-uns de ses collègues de la station de radio ont couru le dernier mille avec moi. La station CFCB a été géniale parce qu’elle a recueilli des promesses de dons. Nous avons récolté plus de 7 000 $ ici! »
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6 mai 1980
« La nuit dernière, j’ai dû retourner à la camionnette parce que Doug ronflait. Il m’a réveillé à 4 h 30, et j’ai commencé à courir. J’ai parcouru 15 milles. Pendant que nous faisions une pause, Bill Strong et Gladys Willis sont venus nous voir. Nous avons pris notre pause au Gladys Lodge et j’ai signé son mur! Puis, je suis reparti. Des gens se rassemblaient pour prendre part à un cortège motorisé devant partir du Bureau d’accueil des visiteurs. Nous avions une heure et demie d’avance, alors j’en ai profité pour me reposer. Nous nous sommes rendus au Bureau, et j’ai couru de là jusqu’à l’aréna de Port aux Basques. Là, j’ai prononcé mon discours, puis nous sommes retournés au Bureau, et j’ai couru mes trois derniers milles pour me rendre au terminal du traversier. C’était génial de venir ici! Nous avons récolté 10 000 $ à Port aux Basques, ce qui est fantastique! »
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7 mai 1980
« Nous n’avons pas très bien dormi la nuit dernière à cause du roulis du bateau. Nous nous sommes levés à 6 h 30, heure de la Nouvelle-Écosse. J’ai quitté le navire pour rencontrer George Thom, qui a fait un merveilleux travail d’organisation de la journée. J’ai couru en compagnie d’un groupe de jeunes des écoles secondaires Thompson High School, de North Sydney, et Memorial High School, de Sydney Mines, jusqu’à l’hôtel de ville, où j’ai rencontré le maire. Ensuite, nous sommes retournés là où nous nous étions arrêtés, et je me suis mis à courir. CBC filmait tout ça. Nous allions à 5 milles à l’heure quand j’ai entendu un énorme camion de marchandise approcher à grande vitesse, sans ralentir. Le camion a percuté le véhicule de la CBC à une vitesse de 50 milles à l’heure. Un des membres de l’équipe de la CBC est tombé sur la route, puis dans le fossé. J’ai cru qu’il était mort. C’était affreux. Si je m’étais trouvé 5 mètres plus loin sur la route, j’aurais été tué. Je ne pouvais plus courir. »
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11 mai 1980
« Aujourd’hui, je me suis mis à courir à 5 h 10. Le temps était magnifique. À Port Hastings, le maire, Billy Joe MacLean, et d’autres personnes m’attendaient. C’était très agréable. J’aurais aimé avoir couru une plus grande distance, mais je n’avais plus le temps. On m’arrêtait continuellement. Pendant les six derniers milles, nous avons recueilli 150 $. Nous étions à 8 milles d’Antigonish et à un mille d’Heatherton. »
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15 mai 1980
« Aujourd’hui, je me suis levé à 4 h 30. Je me sentais mieux que la veille. Les montées et les descentes n’étaient plus aussi douloureuses. Après ma pause, j’ai couru jusqu’à ce qu’une dame de Sheet Harbour vienne me rejoindre. Une réception organisée avec les écoles devait se tenir à 17 h, et on me demandait de courir avec les enfants. J’ai appris que Darrell viendrait nous retrouver à la fin du mois. J’ai couru sur une distance de 2,5 milles avec les enfants. J’ai donné le maximum juste pour leur montrer à quelle vitesse je pouvais courir. Ils étaient fatigués et soufflaient. Fantastique! »
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18 mai 1980
« Aujourd’hui, je me suis levé à 4 h 30. J’ai traversé Dartmouth à la course très tôt, sur la route 7, puis j’ai emprunté la route 118. La route 118 rejoignait plus loin la route 102. Je n’ai pas eu de difficulté à courir mes 15 premiers milles. Nous avons fait une pause juste sur le bord de l’autoroute pour que mes parents me voient. Mais je ne pouvais pas dormir à cause du bruit de la circulation intense. J’ai repris ma couse sur l’autoroute divisée, face à la circulation. C’était terrible. Personne ne me laissait de place. C’était très frustrant et pénible. Mais j’ai quand même réussi à courir mes 12 milles. Nous avons mangé tranquillement avec mes parents. Je leur ai montré mes souvenirs. Je suis très heureux qu’ils soient venus. (1/6e du parcours) »
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20 mai 1980
« Aujourd’hui, je me suis levé à 4 h 30, et nous nous sommes rendus à mon point de départ avec la camionnette. J’ai couru 10 milles, ce qui m’a amené à 1 mille de la ville de Truro. Après quoi, nous sommes revenus en camionnette au Holiday Inn de Dartmouth. De là, nous avons roulé en camionnette jusqu’à un endroit situé à 3 milles de l’hôtel de ville d’Halifax, et j’ai couru avec une escorte de police pour revenir à l’hôtel de ville. J’ai rencontré le maire d’Halifax. Nous avons pris le traversier pour nous rendre de l’autre côté de la baie et rencontrer le maire de Dartmouth. Puis, j’ai couru jusqu’à l’école professionnelle en compagnie de cinquante étudiants qui avaient récolté 3 000 $. Quel groupe extraordinaire! J’ai prononcé mon discours et je n’ai pu m’empêcher de pleurer en racontant que Doug avait le courage de m’endurer et de me comprendre quand je suis fatigué et irritable. »
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25 mai 1980
« Aujourd’hui, je me suis encore levé à 4 h 30. Le temps était magnifique. L’Île-du-Prince-Édouard est vraiment très belle! Un gars de la station de radio locale était là à 5 h lorsque nous nous sommes mis en route. Il est resté avec nous toute la journée. Quel soutien fantastique. Il y avait beaucoup de gens venus m’encourager et me soutenir. Nous avons recueilli plus de 600 $ sur la route; notre meilleure récolte jusque là. Nous avons aussi appris que le montant récolté à Terre-Neuve-et-Labrador avait maintenant atteint 40 000 $. J’avais maintenant beaucoup de douleur et j’étais très fatigué. Je pouvais à peine marcher. J’étais encore fatigué en sortant de la camionnette après ma sieste. J’ai vu une longue file de voitures et beaucoup de gens venus m’encourager. Alors, j’y suis arrivé. J’ai encore eu des étourdissements. (1/5e du parcours) »
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26 mai 1980
« Beaucoup de gens sont venus m’encourager et m’appuyer. C’est incroyable! … J’ai encore eu des vertiges pendant la course. Il faisait encore très froid, mais je ne portais pas de pantalon de survêtement pour que les gens puissent voir ma jambe. J’avais couru un peu plus de vingt-huit milles. »
« Aujourd’hui, je devais entrer en courant dans Charlottetown à 9 h. Ça me laissait le temps de dormir plus tard. Merveilleux! Nous nous sommes levés à 7 h. Je me suis mis à courir et j’ai parcouru 3 milles jusqu’à la ville. Sur ma route, deux écoles s’étaient rassemblées pour me saluer et m’encourager. Beaucoup de gens me félicitent, mais je ne comprends pas pourquoi. C’était une merveilleuse réception organisée par une ville et une province extraordinaires. Nous nous sommes vraiment démenés pour arriver au traversier! À partir du cap Tormentine, j’ai couru 15 milles sur la route 955. La surface de la route 955 est très rugueuse; c’est en partie ce qui explique que mes chaussures de sport s’usent si vite et que je me retrouve avec des ampoules et de l’irritation. »
Chronologie de Terry Fox
29 mai 1980
« Nous avons appris que Saint John n’avait rien prévu pour nous. J’avais fait tellement d’efforts pour n’aboutir à rien. Je vais courir en plein dans la rue principale de cette ville. Doug me suivra en klaxonnant. Nous serons des rebelles, nous allons faire du bruit. Les gens sauront que Terry Fox a fait un détour par Saint John pour une bonne raison! »
« Je n’ai pas pu dormir du tout la nuit dernière. C’était trop chaud et humide. J’étais à moitié mort en courant mes 12 milles ce matin. Très, très fatigué. Nous avons traversé Petitcodiac, où les enfants des écoles m’ont applaudi au passage. Les 10 milles suivants ont été moins difficiles, et nous sommes revenus sur la route transcanadienne. L’accotement pavé était très incliné et c’était dur pour mes chevilles. J’ai fais une autre pause pendant laquelle j’ai passé quelques coups de fil, puis j’ai couru mes 7 derniers milles. Ensuite, nous avons rebroussé chemin en camionnette et nous avons parcouru 50 milles jusqu’à Moncton pour une conférence de presse et un dîner (événement de collecte de fonds). Après ça, nous avons refait 50 milles en camionnette avant de nous coucher. »
Chronologie de Terry Fox
1 juin 1980
« Aujourd’hui, nous nous sommes rattrapés. Pour une fois, j’ai eu un bon 8 heures de sommeil. Les deux premiers milles se sont bien déroulés; les quatre suivants ont été affreux. Je n’arrêtais pas d’ajuster ma jambe parce qu’elle frottait sur l’os et que ça faisait vraiment mal. La route 7 est très étroite, tortueuse et dangereuse, et la circulation y est intense. Je suis vraiment content que Darrell soit avec nous. Les 10 milles suivants ont été pénibles. Il faisait terriblement chaud. Je me sentais très fatigué, et la distance qu’il me restait à parcourir paraissait interminable. J’ai fait une pause et j’ai réessayé, mais je n’ai réussi à courir que sur un mille. Je suis très fatigué et j’ai mal. J’ai besoin d’une pause et je dois la prendre. Je transformerai cette défaite en victoire. »
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3 juin 1980
« Aujourd’hui, nous nous sommes levés, nous sommes retournés là où je m’étais arrêté et j’ai commencé à courir. Je pensais avoir dévoré les 12 premiers milles, mais apparemment non. J’ai couru les 14 milles suivants sur la route 2, traversant Fredericton pour me rendre jusqu’à Mactaquac. Le trajet a été difficile et lent, mais j’y suis arrivé. Ensuite, nous nous sommes rendus à la réserve indienne de Kingsclear, où nous avons mangé un délicieux saumon avec du pain, en compagnie du gérant de bande. Puis, nous nous sommes rendus à la salle de bingo, où j’ai parlé à l’assemblée. »
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6 juin 1980
« Superbe temps ce matin. Pas de vent. J’ai contourné Hartland à la course et nous nous sommes engagés sur la route 105, du côté est du fleuve Saint-Jean. Après 12 milles, j’ai appris que nous devions retourner à Hartland pour rencontrer le maire. Il était absent, alors je me suis rendu dans une école et me suis adressé à un grand groupe d’élèves. Puis, j’ai dormi parce que j’étais épuisé. J’ai reçu énormément d’appui aujourd’hui. Tout le monde klaxonnait et me saluait de la main sur mon passage. Après 8 milles, nous sommes retournés à Bristol dans la camionnette pour souper, et j’ai signé des autographes et prononcé un discours. Il y avait un jeune homme qui suivait un traitement à Saint John pour la même chose que j’ai eue. Je suis passé par là, alors je lui ai dit quelques mots pour l’encourager. »
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7 juin 1980
« Encore un temps superbe ce matin. Pas de vent. La route était difficile. J’avais mal ce matin. Je devais continuellement m’arrêter pour soulager la pression et la douleur. Lentement mais sûrement, j’ai couru mes 12 milles, ce qui m’a amené juste à l’entrée du village de Perth-Andover. Nous avons arrêté la camionnette dans un magnifique champ d’herbe le long du fleuve Saint-Jean. J’ai très bien dormi, pendant que Doug et Darrell lisaient au bord du fleuve. Un camion de pompier et la police m’ont escorté sur une distance de 4 milles à travers le village de Perth-Andover. J’avais des ailes à mes souliers! J’ai eu une escorte policière sur toute la distance de 14 milles. Nous nous sommes rejoints sur la route 2, la Transcanadienne. »
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8 juin 1980
« Superbe temps ce matin. J’ai couru 10 milles, ce qui m’a amené juste à l’entrée de Grand Falls. Les 12 milles suivants m’ont fait entrer et sortir de la ville. Toute la ville était là pour m’accueillir. J’ai prononcé mon discours. J’ai reçu un appui incroyable. La collecte de fonds a été excellente. L’équipe de tournage de Toronto, composée de John (Simpson) et de Scott (Hamilton), s’est jointe à nous et nous a filmés. J’ai couru les 8 derniers milles sous la pluie battante. »
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10 juin 1980
« Le vent a de nouveau hurlé toute la journée. Il me fouettait le visage. C’était très difficile de courir constamment contre le vent. C’est difficile physiquement et mentalement. Les seules personnes ici qui sont au courant de ma course sont les camionneurs et les gens de l’extérieur de la province. Tout le monde veut s’arrêter et me prendre à bord. »
« Aujourd’hui, je me sentais plutôt bien en me levant. Nous avons bien dormi la nuit dernière. Il faisait très froid dans la camionnette. Les 12 premiers milles se sont déroulés à la fois bien et mal, par intermittence. Le paysage était très accidenté pendant toute la journée. Mon moignon me fait constamment mal. J’ai pris une longue pause pendant laquelle j’ai très bien dormi. Les 14 milles suivants ont été passablement bien. Mais j’étais épuisé à la fin. Nous nous sommes garés près d’un lac. Nous étions seuls dans les bois. Nous ne pouvons pas nous laver, ni prendre une douche, ni nous faire couper les cheveux. »
Chronologie de Terry Fox
15 juin 1980
« Aujourd’hui, le vent a changé de direction. J’ai couru 12 milles et j’ai pris une pause. John et Scott nous ont rejoints pour nous filmer. Ensuite, j’ai couru 14 milles assez facilement. J’étais fatigué et las parce que les automobilistes me poussaient constamment hors de la route. Ils conduisent tous à 80 milles à l’heure et ne ralentissent jamais, pour aucune raison. C’est épuisant. Nous avons parlé et mangé avec John et Scott et nous avons fait une longue entrevue. Je me suis encore couché tard. »
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22 juin 1980
« Aujourd’hui, le vent s’est à nouveau levé. J’ai couru 11 milles, puis nous avons dû nous rendre en camionnette jusqu’au pont Jacques-Cartier. Là, en compagnie d’autres coureurs, puis de Don Sweet et d’autres athlètes en fauteuil roulant, nous avons couru jusqu’à l’Hôtel Four Seasons, sur la rue Sherbrooke. Beaucoup de médias étaient présents, et nous avons eu un accueil chaleureux. J’ai vu Clay (Gamble) (un ami). Nous avons passé un moment très agréable. Ensuite, je me suis rendu à l’Omnium de golf du Canada en compagnie de Clay, de Doug et de Darrell. »
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28 juin 1980
Terry est accueilli en Ontario par une foule de 200 personnes, un orchestre et des ballons portant l’inscription : BIENVENUE TERRY. TU PEUX Y ARRIVER.
« Aujourd’hui, nous avons parcouru 9 milles avec la camionnette, jusqu’en Ontario, et j’ai couru 10 milles. Nous sommes revenus au Québec en camionnette, où je me suis reposé avant de franchir à la course le pont pour Hawkesbury. Un très chaleureux accueil nous attendait dans cette ville. J’ai parlé à des journalistes, puis je me suis remis à courir et j’ai couru jusqu’à l’endroit d’où j’étais parti le matin. Ma course s’est bien passée. Nous avons rencontré Leslie Scrivener aujourd’hui. C’est quelqu’un de très gentil. »
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29 juin 1980
« Aujourd’hui, la CBC était là pour filmer ma sortie, à 4 h 30 du matin. L’équipe de tournage m’a suivi pendant les 10 premiers milles, puis elle est partie, et j’ai parcouru les deux derniers milles. J’ai eu une excellente course. Je me sentais vraiment bien. Il n’y avait pas de vent, et je n’avais pas chaud ni froid. J’ai fait une pause pendant laquelle je n’ai pas pu dormir parce qu’il faisait trop chaud, puis j’ai enchaîné sans effort mes 14 milles. J’ai traversé le comté de Cumberland. J’ai reçu un soutien énorme de la part de la Police provinciale de l’Ontario. C’était facile pour moi, puisque je n’avais pas à me préoccuper de la circulation routière. »
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1 juillet 1980
« J’avais mal et j’étais fatigué parce que je n’ai pas dormi la nuit dernière. J’ai fait une pause après 7 milles, puis j’ai couru encore 8 autres milles. Après ça, j’ai assisté à la partie de football opposant Ottawa à la Saskatchewan, où j’ai effectué le botté d’ouverture. La foule m’a fait une ovation debout. »
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5 juillet 1980
Terry s’effondre dans la camionnette, épuisé. Son visage est tout rouge, sa respiration est difficile, ses yeux sont fermés comme s’il voulait bloquer la lumière et la douleur, et il tient dans son poing fermé un billet de 100 $ froissé, trempé de sueur.
« Aujourd’hui, je me suis fait un énorme kyste au dos de mon moignon. C’était très douloureux. J’avais encore le vent dans le visage aujourd’hui. Le temps était très humide et il n’y avait pas de soleil. Les 12 premiers milles se sont passés passablement bien. J’ai bien dormi, puis j’ai enchaîné 14 milles de plus avec une escorte de police. Jack Hilliard (représentant régional de la Société canadienne du cancer) était avec nous. C’est un homme fantastique. Après ça, je me suis douché, j’ai soupé à Madoc et j’ai prononcé un discours à une partie de baseball et à un autre endroit. »
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6 juillet 1980
« Aujourd’hui était un très bon jour. J’ai terminé ma course à Havelock. À Marmora, pendant ma pause suivant ma course de 12 milles, j’ai été merveilleusement accueilli. L’orgue d’une église a joué « Il tient le monde entier dans ses mains ». Toute la journée, on ma réservé un accueil formidable. Nous avons récolté 700 $ sur la route aujourd’hui. »
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9 juillet 1980
John et Edna Neale ont attendu pendant des heures le passage de Terry. Voici ce qu’ils déclarent en l’apercevant : « Il était juste ce dont nous avions besoin pour nous rendre fiers de notre peuple, le type même de personne qui fait foison aux États-Unis.
« Aujourd’hui était une bonne journée. J’ai fait une entrevue avec (Sarah Purcell de l’émission) Real People. J’ai traversé toute la ville d’Oshawa à la course. Il y avait des gens tout le long de mon parcours. Puis on m’a réservé un accueil très chaleureux au centre commercial local. Nous n’avions rien vécu de semblable jusque là. »
Chronologie de Terry Fox
10 juillet 1980
Terry déclare à des milliers de personnes que le but de sa course n’est pas la célébrité, la richesse ou la notoriété. Il est tout simplement un individu qui court d’un bout du pays à l’autre pour recueillir des fonds pour la recherche sur le cancer. Il a également déclaré que le Marathon devait continuer, même sans lui.
« Aujourd’hui, je ne pouvais pas courir parce que je n’ai pas dormi la nuit dernière. J’ai eu une rencontre surprise avec mes parents et Judy après mon troisième mille. J’ai dormi 5 heures, puis j’ai couru encore 10 milles, ce qui ma amené jusqu’à la région métropolitaine de Toronto. J’ai encore eu un accueil incroyable. »
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11 juillet 1980
Terry rencontre son idole du hockey, Darryl Sittler, qui lui offre son maillot de l’équipe d’étoiles de la Ligue nationale de hockey de 1980. Voici ce que Darryl déclare : « Je fréquente des athlètes depuis longtemps et je n’ai jamais vu personne avec autant de courage et de determination. » Un des spectateurs fait la remarque suivante : « Il vous redonne confiance en la race humaine. »
« Aujourd’hui, j’ai couru 8 milles dans la matinée. Puis, je suis passé à l’émission Canada AM et j’ai reçu un accueil très émouvant au centre communautaire de Scarborough, où j’ai prononcé mon meilleur discours à ce jour. Une jolie fille (Anne Marie Von Zuben) atteinte de cancer m’a offert une rose, et ça m’a vraiment chamboulé. Ensuite, j’ai couru jusqu’à la place Nathan Phillips. Des milliers de personnes m’ont encouragé. »
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13 juillet 1980
« Ce matin, je me suis mis en route à 9 h 30 et j’ai couru 20 milles. Les routes étaient pleines de monde aujourd’hui, et les gens m’ont acclamé tout le long de mon parcours. C’était inimaginable. »
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17 juillet 1980
« Aujourd’hui, je n’ai pu courir que deux milles le matin, puis j’ai dormi. Je suis ressorti et j’ai couru encore 8 milles. Puis, nous nous sommes rendus à London avec la camionnette et j’ai couru 4 milles dans la ville, jusqu’à un parc où des milliers de personnes m’attendaient pour une réception. Tony Coutinho (jeune patient atteint du cancer) a couru avec moi le dernier mille. Puis, j’ai dormi pour récupérer de cette journée. »
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22 juillet 1980
« La journée a été longue aujourd’hui, parce que nous avons été continuellement retardés. D’abord, j’ai dû m’arrêter après 9 milles, juste à l’entrée de Guelph. Puis, j’ai couru 2 milles dans la ville et j’ai prononcé un discours devant une foule assez grande. J’ai couru 5 milles pour sortir de Guelph, puis mes pieds et mes jambes ont commencé à fléchir; je me suis mis à trembler et à avoir des étourdissements. J’ai dû m’arrêter et me coucher. J’ai couru encore 4 milles, puis je me suis rendu à Georgetown en camionnette pour une réception. »
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28 juillet 1980
Terry célèbre son 22e anniversaire en compagnie de 2 000 personnes au centre municipal de Gravenhurst. Une nouvelle jambe artificielle est l’un de ses cadeaux. La ville de 8 000 habitants a recueilli 14 000 $.
« La journée d’aujourd’hui a été fantastique! Le matin, j’ai couru 12 milles sous la pluie. Je me suis rendu au Holiday Inn pour une fête d’anniversaire et une bataille dans laquelle on se lançait du gâteau! J’ai dormi pendant 5 heures, puis je suis sorti et j’ai couru encore 8 milles, ce qui m’a amené à 12 milles de Gravenhurst. Je suis allé à la prison de Beaver Creek pour une réception, puis j’ai eu une merveilleuse fête d’anniversaire à Gravenhurst. »
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3 août 1980
« Aujourd’hui, tout s’est plutôt bien passé. J’ai couru mes 12 milles du matin sans difficulté. Le temps était frais. Pas de vent. Les 14 milles suivants ont été difficiles. C’était venteux, humide et chaud. Jack Lambert a dû partir aujourd’hui. Il va me manquer. Je suis à 20 milles de Sudbury. »
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4 août 1980
« Aujourd’hui a été une très mauvaise journée. J’ai découvert que nous avons déjà fait plus de la moitié du parcours et que quelque chose cloche avec la camionnette. Ce n’est rien de grave, mais ça s’additionne au reste. Je suis très fatigué, j’ai chaud et je suis épuisé. J’ai réussi à atteindre Sudbury. »
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10 août 1980
« Aujourd’hui, nous avons réussi à calculer que l’erreur due à la camionnette était de 4 %. Je n’ai même pas dormi la nuit dernière, alors je me suis levé plus tard que d’habitude et j’ai couru 11 milles, puis encore 15 milles. C’était un bon jour, même si les derniers milles ont été une pure torture. Je me suis rendu jusqu’à Bruce Mines. »
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12 août 1980
« Aujourd’hui, mon genou a brisé après 8 milles. J’ai pris ma pause; le genou de rechange était affreux. Journée difficile. J’ai couru encore 14 milles, mais avec beaucoup de difficulté. J’ai fait une pause après 10 h, ce qui m’a amené à Sault Ste. Marie. J’ai reçu un merveilleux accueil ici. »
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16 août 1980
« Aujourd’hui était une bonne journée. J’ai couru 10 milles le matin, ce qui m’a permis d’atteindre la colline de la rivière Montréal. J’ai couru toute la distance, sans arrêt. Ça s’est très bien passé. Je me sentais bien. J’ai couru 16 milles sans arrêt dans l’après-midi. Mais j’étais très fatigué et j’avais mal à la fin. »
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18 août 1980
« Aujourd’hui, je n’ai pas commencé à courir avant 6 h 30. J’ai parcouru 11 milles difficilement, sous la pluie. J’ai couru encore deux miles en montant la côte « Old Woman »; c’était difficile. Pour ma deuxième étape de la journée, j’ai parcouru 12 milles et j’ai atteint et dépassé Wawa. J’étais très, très fatigué. »
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27 août 1980
« Aujourd’hui, j’ai bien couru le matin; j’ai fait 13 milles. Le temps était parfait. Il n’y avait pas de vent. Durant l’après-midi, ma cheville a recommencé à me faire mal. Greg m’a suivi à vélo pendant environ 6 milles. C’est sans doute l’un des moments les plus émouvants que j’ai vécus! Les 13 derniers milles ont été difficiles, mais j’y suis arrivé! Le soir, nous avons eu une merveilleuse réception dans le canton de Terrace Bay. J’ai parlé de Greg et je n’ai pu retenir mon émotion! »
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29 août 1980
« Aujourd’hui, la journée a été difficile. Je n’ai pas dormi la nuit passée et j’étais épuisé avant même de commencer à courir. Cette sensation a duré toute la journée. J’ai reçu un très beau poème de Rika; ça m’a remonté le moral. Je me sens malade ce soir. »
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1 septembre 1980
« C’est aujourd’hui que tout commence… »
Terry commence la journée en se rendant avec Doug à la plage Outer Cove pour remplir deux bouteilles d’eau salée de l’océan Atlantique. Il a décidé d’en garder une en souvenir et de vider l’autre dans l’océan Pacifique quand il arrivera à la maison. Mais la mer agitée emporte une des bouteilles au large.
À 15 h, Terry rencontre la mairesse Dorothy Wyatt et, après une brève cérémonie, entame son Marathon de l’espoir par une course de 19,3 km (12 milles). « J’étais escorté par une voiture de police à la sortie de la ville, et beaucoup de gens me suivaient en voiture. La mairesse a fait quelques pas de course avec moi. Le long du parcours, tout le monde klaxonnait et me saluait de la main. »
12 avril 1980
21 avril 1980
26 avril 1980
30 avril 1980
6 mai 1980
7 mai 1980
11 mai 1980
15 mai 1980
18 mai 1980
20 mai 1980
25 mai 1980
26 mai 1980
29 mai 1980
1 juin 1980
3 juin 1980
6 juin 1980
7 juin 1980
8 juin 1980
10 juin 1980
15 juin 1980
22 juin 1980
28 juin 1980
29 juin 1980
1 juillet 1980
5 juillet 1980
6 juillet 1980
9 juillet 1980
10 juillet 1980
11 juillet 1980
13 juillet 1980
17 juillet 1980
22 juillet 1980
28 juillet 1980
3 août 1980
4 août 1980
10 août 1980
12 août 1980
16 août 1980
18 août 1980
27 août 1980
29 août 1980
1 septembre 1980
Être un modèle qui incite les gens à tirer le meilleur parti d’eux-mêmes, à repousser les limites: voici, selon moi, la preuve incontestable du succès. Terry Fox l’a fait et son héritage est pour nous tous une source d’inspiration.
Terry avait une force mentale qui surpassait sa force physique, ce qui était en soi tout à fait remarquable! Il a ensuite été un athlète dans sa forme la plus pure, et aujourd’hui, il est une légende, mais également un héros.
Hayley Wickenheiser
4 fois médaillée d’or olympique en hockey féminin
Astronaute canadien